« Non, désolé, ça ne me fait pas... », ces mots si souvent prononcés en sortant d’une cabine d’essayage. Parfois avec un sourire en coin, tellement le morceau essayé ne nous plaisait pas! D’autres fois avec une soudaine envie de fuir... Ayant eu l’impression que notre corps faisait défaut.
Être à la recherche de nouveaux vêtements peut s’avérer une expérience éprouvante pour le regard qu’on pose sur soi. Voyons ensemble pourquoi on peut être mal à l’aise dans une cabine d’essayage, et surtout, comment on peut arriver à s’y sentir mieux.
Lors d’une séance de magasinage, beaucoup d’éléments peuvent affecter notre moral, nous rendre plus vulnérables et influencer la relation que nous avons avec notre corps à ce moment-là :
Avant de se rendre au centre d’achats, portons attention à comment on se sent cette journée-là : irritable, fatigué.e, stressé.e, de bonne humeur? Choisir un moment où on se sent déjà bien peut avoir un effet positif sur notre image corporelle et faciliter notre expérience de magasinage.
C’est normal de vivre toutes sortes d’émotions lorsqu’on se retrouve dans une cabine d’essayage. C’est un exercice qui peut être confrontant, surtout si on est préoccupé.e par notre apparence physique ou si notre corps vit des changements. Bien que pénible, cette situation demeure temporaire. On peut alors se dire :
C’est bien connu, on peut porter des tailles de vêtements très différentes d’une boutique à l’autre. Pour protéger notre image corporelle, il peut être judicieux d’éviter l’essayage de vêtements qu’on sait d’avance inadaptés à notre silhouette. On peut alors se dire :
Parfois on a envie de magasiner seul.e, parfois on a envie d’être accompagné.e. Dans ce cas, il peut être utile de se demander avec qui nous avons envie de vivre ce moment, et si cette personne nous fait sentir bien dans notre corps. On peut alors lui dire :
L’essayage de vêtements nous amène à observer notre apparence sous toutes ses coutures. Lorsqu’on en a assez des miroirs, on peut prendre une pause, par exemple :
Julianne est étudiante au doctorat en psychologie clinique à l’Université du Québec à Trois-Rivières. Elle fait partie de l’équipe de recherche sur les attitudes et perceptions liées à l’image corporelle (APIC), sous la supervision de Dre Marie-Pierre Gagnon-Girouard. Elle s’intéresse à l’image corporelle positive et aux mouvements sociaux qui l’influencent, comme le féminisme. Par le biais de ses implications, elle souhaite amener les gens à apprécier leur corps pour ce qu’il permet d’accomplir et de ressentir, au-delà de l’apparence physique. « Être satisfait.e de l’apparence de son corps n’est pas un prérequis pour le traiter avec respect et bienveillance. Notre corps est notre allié pour accomplir et ressentir tellement de choses. Travaillons ensemble à ce que l’apparence physique devienne moins importante que la santé et le plaisir. »